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dimanche 31 octobre 2010

Corylopsis pauciflora, bientôt tintera...

En dehors de sa période de floraison qui se passe entre de fin février à avril, on ne peut pas dire que c'est un arbuste que l'on remarque durant la belle saison...Il se fait plutôt discret ce japonais au parfum de primevère, à tel point que j'ai même failli oublier de m'en préoccuper depuis sa arrivée chez moi au tout début du printemps...


Petit retour en avril dernier , quand il affichait ses clochettes jaune beurre avec sa tronche enfarinée, il faisait le fier devant la maison, entourés de ses nouveaux potes en pot....

En avril...

Sans faire de bruit, il animait l'entrée avec panache ce "jaune nippon"...Hein? Quoi pléonasme? 

Jeune feuillage en mai

Mais ce bellâtre aux sonnailles qui ne bêlaient point, n'allait pas certainement pas rester en pot très longtemps, car tel n'était pas son destin!
Oui, je l'avoue, j'ai profité de ses charmes parfumés devant l'entrée, tant que dura sa danse des clochettes et puis, une fois le tintement terminé, je me suis promené avec lui dans tout le jardin, tenant le bas de ses branches dans ma main, car comme à mon habitude, quand j'achète une arbuste sur un coup de tête après un coup de foudre, je dois arpenter tout le jardin pour lui trouver la place qu'il conservera pour le restant de ses jours...
Il n'y avait pas trente six endroits pour lui, ce brave Corylopsis pauciflora est un Hamamélidacées et donc, un candidat des sous-bois qui n'apprécie pas trop le calcaire et aime plutôt un sol frais et humifère ; aussi lui ai-je  trouvé une place à quelques pas de mon Hamamelis x intermedia 'Ruby Glow' , tu sais,  celui dont je t'ai parlé sur ma note précédente; c'est devant  une grande souche de Thuja, que je lui ai ouvert ( mais non pas mon coeur ) un grand trou plus large que profond et j'y ai ajouté un mélange de terre de bruyère et du terreau de feuilles à la plantation.
Couleurs d'été
Un fois planté, il a reçu un peu d'eau à ses pieds, de temps à autre et puis, le printemps qui n'en finissait pas d'arriver et qui finalement n'est jamais vraiment venu, l'été est apparu très vite et le nippon, lui, avait déjà disparu dans la végétation environnante...
C'est en octobre que Môsieur s'est réveillé de sa verte torpeur en brandissant du jaune et du vert à branches déployées...


 Avec son feuillage bicolore, il s'est amusé a illuminer le bas de la souche durant quelques jours...


Et puis lentement, feuille après feuille, il a laissé apparaître quelques rameaux dans un streap tease lent et silencieux..


Aujourd'hui, il n'a quasiment plus une feuille accrochée, seul les bas de son tronc en est jonché et il est inutile que je te montre une image du corps dénudé du nippon, il s'est à nouveau fondu dans la nature...Mais dès que Môsieur affichera ses grelots débridés aux yeux du monde entier, je te tinte, hein?

dimanche 10 octobre 2010

Hamamelis du jardin...pas seulement pour les sorcières!

Avant, cet endroit était sans grand intérêt à l'automne, mais aujourd'hui avec l' Hamamelis x intermedia 'Ruby Glow'... Wouaw ( ça, c'était pour la rime!)











C'est en faisant un tour innocemment dans une jardinerie vers la fin février de cette année, comme ça, juste pour regarder,  durant une période de crise aggravée de "jardinite aïgue" que j'ai adopté  mon  Hamamelis x intermedia 'Ruby Glow'! Il se sentait seul et inutile dans son coin de magasin  et ses branches tendues vers moi, ont fait naître une idée lumineuse dans ma tête... Nous avions besoin l'un de l'autre; moi pour assouvir mon besoin obsessionnelle de plantule  et lui, pour venir éclairer de sa superbe, un coin bien triste du jardin, muni de ses drôles petites de fleurs rouges et oranges,  au look d'araignées "Spécial Gay Pride" qui s'épanouissent entre février et mars, au moment où, les températures oscillent plutôt  en-dessus de zéro, heuuuu enfin ici c'est vers la fin de l'hiver tout court plutôt mars - avril,  tu sais, quand la neige a fondu, mais que la nature n'est pas encore vraiment réveillée... Enfin bref, je l'ai planté dans ce coin ( première image) où règne l'anarchie du vert,  avec ou sans épines dans une belle terre noire qui sent un peu le champignon, une "sauce forestière",  mais sans la crème, tu vois...?
Après avoir péniblement joué de la bêche et du sécateur pour obtenir un vrai trou de plantation, exempt de racines en tous genres des copines locataires du coin depuis des lustres, Vinca minor,  Mahonia repens, Hedera helix et autres minis Acer platanoides qui se ressèment en masse, j'ai pu le glisser sans chausse-pieds dans sa fosse sans ours, non sans y adjoindre un peu de terreau de feuilles et une pointe de terre de bruyère au passage. Humm, je suis sûre que ça va lui plaire...

Et puis, et puis la belle saison est arrivée et pour lui,  l'heure de se fondre ou de se confondre dans la verte nature de ce coin, pour laisser durant un temps, la place d'honneur au Deutzia scabra avec ses fleurs blanches qui soit dit en passant, est aussi un adepte à l'insu de son plein gré, du lent streap tease desquamant de son tronc...
Ce n'est pas le seul Hamamelis que j'ai au  jardin; j'ai déjà succombé par le passé au charme magique du noisetier de sorcière... avec l'Hamamelis mollis, un chinois très rustique qui a naturellement l'habitude de vivre à 800m d'altitude dans son pays d'origine...Il n'est pas encore très grand; non pas à cause de sa légendaire lenteur de croissance, mais plutôt dû au fait, qu'il est un vrai régal pour les chevreuils en hiver, même quand ils ne sont pas affamés!


Hamamelis mollis,  cette hiver, je vais le protéger en l'entourant d'un filet, en espérant que ça découragera les cervidés ...




L'Hamamelis mollis, dont la floraison hivernale jaune d'or est très parfumée,  passe l'automne venu, du vert au jaune, pour finir rouge orangé à l'automne... !





L'Hamamelis x intermedia 'Ruby Glow' par contre, n'est pas parfumé et son feuillage, en automne commence par s'assombrir vers la fin  septembre... Puis, dans le courant d'octobre, quand les températures nocturnes et que la lumière diurne commencent à baisser, il se dépigmente peu à peu pour devenir orange...


 Flamboyant, lumineux et selon les lumières, presque fluorescent, ce rouge orangé est à couper le souffle en ce moment; surtout au petit matin, quand la brume matinale se lève pour laisser place à un ciel bleu azur,  ici, tu sais, c'est très tôt le matin que le ciel vire sa couleur chagrin; alors qu'en plaine, c'est-à-dire, en dessous des 600m d'altitude,  une épaisse chape de brouillard plonge le monde dans le gris avec en prime, un fort taux  humidité et cette sensation de froid qui te transperce le jeans jusqu'au string... 
Voilà, je te laisse aux prises avec tes cheveux qui frisent dans ce brouillard qui ne connait pas la crise. Pour ma part, je vais attendre que le ciel bleu dégrise encore un peu, avant de retourner travailler et transpirer dehors comme hier, sous le ciel et le soleil de l'été indien... Hein?

dimanche 3 octobre 2010

Tour de corail à la montagne ...

Acer palmatum 'Senkaki' ou 'Sango Kaku' qui signifie Tour de corail, cet érable du Japon porte bien son nom!
La fluorescence de ses jeunes branches au soleil est époustouflante ... non? 



 
Pas besoin de plonger dans les profondeurs de la Méditerranée, pour trouver une telle couleur; ici dans ma montagne, je l'ai sous les yeux et en ce moment, il est magnifique! 

Il n'est pas beaucoup plus grand, ni plus âgé que l'autre érable dont je t'ai parlé l'autre jour, l'Acer griseum et son écorce mérite également le détour...
 
Plus le bois est âgé, plus il redevient vert; mais avant, il passe par d'étonnantes couleurs, dont ce rose pruineux...



Son feuillage évolue aussi beaucoup au fil des saisons, passant du jaune orangé au printemps, vert clair en période estivale, puis à l’approche de l’hiver, elles prennent une teinte jaune d’or.
Il est très rustique, mais redoute les vents desséchants et  comme la plus part des érables du Japon, il aime l'ombre et la mi-ombre ainsi qu'un sol frais.
Ma terre n'est pas acide, ici elle est plutôt neutre à faiblement calcaire selon les endroits, alors je rajoute un mélange de terre de bruyère, de terreau de feuille et du composte à la plantation.



Pour ce qui est des infos, parents, taille, poids à la naissance, tu trouveras tellement d'infos à son sujet sur le net, que je vais jouer ma flemmarde et te laisser chercher, ké? Voilà...

Barbitistes serricauda , merci à Plantine, qui m'a rappelé son nom, qui traînait quelque part, dans la mémoire universelle

Ici, si tu ne vois pas une sauterelle, consulte, hein, vite !